Pour une plus grande égalité des sexes dans le sport
« All in Plus : Promoting Greater Gender Equality in Sport » est un projet conjoint de l’Union Européenne et du Conseil de l’Europe dont la clef de voûte est la mise en lumière des bénéfices d’une plus grande égalité entre les sexes dans le sport.
Ses objectifs sont de lutter contre la relative invisibilité des femmes et le manque d’information sur le déséquilibre entre les genres dans le sport et toutes ses composantes.
Le rapport 2025 « Promoting Greater Gender Equality in Sport » analyse 6 domaines stratégiques : (1) leadership, (2) coaching et arbitrage, (3) participation, (4) violences basées sur le genre, (5) media/communication, (6) politiques et programmes d’égalité entre genres.
Il en ressort une inégalité criante que cherche à corriger une volonté politique d’améliorer la situation qui se heurte toutefois à un manque d’engagement financier.
Les média jouent un rôle de plus en plus important dans la transformation du regard que porte le public sur cette inégalité.
Méthode
21 pays ont participé à l’enquête.
Le terme « organisations » regroupent les ministères/départements en charge des sports, les Comités Olympiques et Paralympiques nationaux, les Fédérations Olympiques et Paralympiques nationales.
Principales conclusions
Leadership
12 à 14% des fédérations ont une présidence féminine par opposition à 29% des postes de vice-présidence ou de membres du conseil.
Depuis 2020, 60% des organisations ont pris des mesures pour recruter davantage de femmes aux postes de décisions.
Les femmes restent significativement sous-représentées dans les rôles décisionnaires.
Profession d’entraîneur
22% des entraîneurs de haut niveau (équipes nationales ou athlètes de haut niveau) sont des femmes.
Arbitrage
32% de femmes chez les arbitres.
Les agences gouvernementales et les fédérations sportives sont les structures les plus actives pour corriger ce déséquilibre.
40% des organisations liées au sport ont inclus des mesures volontaristes en faveur des femmes dans leurs procédures de recrutement.
Participation
Les femmes (17%) et les jeunes filles (20%) représentent 31% de tous les membres des fédérations sportives. L’inégalité de genre persiste entre les groupes d’âge.
Le décalage jeunes filles / femmes indique que les les jeunes filles abandonnent la pratique lorsqu’elles deviennent adultes à l’inverse des garçons et des hommes.
La participation des femmes adultes est particulièrement faible à 27% comparée à celle des hommes (73%).
⚠️ Moins de la moitié des organisations ont pris des mesures pour contrer ce déficit.
Prévention de la violence basée sur le genre
Le nombre d’organisations mettant en œuvre des programmes de prévention a significativement augmenté passant de 25% en 2019 à 39% du panel en 2023.
La France est l’un des deux pays les plus actifs (82% des organisations concernées par le sport).
⚠️ Sur 71% des organisations mettant en oeuvre des politiques de prévention, seules 33% financent leurs efforts. Les politiques existantes ne sont pas forcément suivies d’effet : 37% des victimes ne reçoivent pas de soutien.
Représentation dans les media
35% des organisations font une promotion équilibrée des genres dans les média.
Globalement, il y a une prise de conscience croissante du rôle des médias dans la perception du genre dans le sport par le public, portée surtout par les gouvernements et les agences en charge du sport.
Politiques et programmes pour l’égalité des sexes dans le sport
En moyenne, 67% des organisations incluent l’égalité des genres dans leurs programmes.
34% des organisations considérées ont développé des politiques ou des plans d’action visant à développer l’égalité des genres dans le sport.
56% ont des procédures d’évaluation de suivi et d’impact mais seulement 39% allouent des fonds à la mise en oeuvre de ces plans.
Le soutien financier reste un défi majeur.